Veille

Mercredi, 11 Juin, 2014 (Toute la journée)

1212, rue Panet Salle Laure-Gaudreault, Montréal, Quebec, Canada 45° 31′ 8.8932″ N, 73° 33′ 12.0924″ W

Jeudi, 19 Juin, 2014 – 17:30

1100, rue Notre-Dame Ouest, Montréal, Quebec, Canada, H3C 1K3
45° 29′ 42.5904″ N, 73° 33′ 46.1304″ W

Mardi, 3 Juin, 2014 – 01:00

Chicoutimi, Quebec, Canada 48° 25′ 40.0008″ N, 71° 3′ 33.0012″ W

Les participants visitent les kiosques des partenaires du colloque 2014. © Larissa Hallis, montage Camille Ouellette

Tout au long de cette journée, les participants ont eu le loisir de déambuler parmi les kiosques des partenaires et de d’échanger avec ceux-ci : le ministère des Ressources naturelles, la Société d’habitation du Québec, Maryse Leduc Architecte, Illuminart, Zebrano, Les Projets de Nicolas et Les Écrans verts, pour n’en nommer que quelques-uns.

Laure Waridel, Emmanuel Cosgrove et Dominique Boudreau, © Larissa Hallis, montage Camille Ouellette

Un après-midi sur la construction et la rénovation écologiques

Au retour du dîner, les participants ont pu entendre Daniel Pearl, architecte cofondateur de L’ŒUF et professeur à l’Université de Montréal, sur l’avenir de l’habitation écologique dans le contexte québécois. Suivit un panel de représentants et résidents d’habitations écologiques alternatives : Maryse Vaillancourt de Cohabitat Québec, Frank Suerich-Gulick de la coopérative le Coteau Vert et Philippe Perreault d’Habitat Multi Générations.

C’est avec un atelier tout en images que les entrepreneurs Étienne Ricard d’UrbanÉco, Robin Gratton de Construction Larix, Dominique Boudreau d’EkoHabitat Construction et Benoît Lavigueur de Belvedair ont ensuite présenté leurs astuces et conseils pour économiser lors d’un projet de construction écologique. Pour aider les participants à concrétiser les concepts découverts au cours de la journée et à les mettre en application à moindre coût, Emmanuel Cosgrove a repris le micro pour détailler l’éventail complet des aides financières existantes au Québec pour la rénovation et la construction écologiques.

Les animateurs Jean-Sébastien Busque et Frédéric Choinière  ©Larissa Hallis, Écohabitation

Saluons la performance enthousiaste et la bonne humeur contagieuse des animateurs Frédéric Choinière et Jean-Sébastien Busque, des Verts contre-attaquent, qui ont su amuser tout au long de la journée, en plus de partager au public leurs expériences personnelles en agriculture urbaine et en autoconstruction verte, anecdotes hilarantes et photos à l’appui.

Dans les faits marquants de la journée, soulignons la passion transmissible de Michel Beauchamp, qui a incité le public à joindre le mouvement des Incroyables comestibles et qui s’est présenté avec une pousse en pot à offrir à la première personne intéressée. Cette manifestation de partage était à l’image des apprentissages sociaux qu’offre l’agriculture urbaine, tout en étant représentative de l’esprit de cette journée où passionnés, professionnels, entrepreneurs, professeurs et citoyens sont venus partager leurs connaissances et leurs découvertes afin d’en faire profiter tous les gens présents.

Marquons également la participation de l’entreprise Arbre-Évolution, partenaire compensation carbone du colloque (et de toute la saison 2014 des formations Écohabitation). Suivant la formule « 1 inscription = 1 arbre », Arbre-Évolution développera sous peu un projet qui incluera la plantation des 200 arbres correspondants au nombre de participants au colloque, dans le but de réduire l’impact environnemental de l’évènement.

Un participant canin fort intéressé par l’habitation écologique. © Larissa Hallis, Écohabitation

Dans une salle pleine à craquer, cette première édition du colloque Écohabitation s’est avérée un beau succès pour l’organisme. Avec la diversité des sujets traités, la quantité d’information nouvelle et les parcours parfois très personnels des différents intervenants, l’évènement aura fait jaser. Non seulement il aura permis à Écohabitation de rencontrer et d’échanger avec le public, mais, surtout, il aura contribué à la sensibilisation et à l’amélioration de l’accès à des habitations saines et durables, en transmettant l’ardeur et l’engagement des gens du milieu. 

À quoi s’attendre pour une prochaine édition? Les possibilités sont illimitées et le choix assez vaste pour satisfaire tous les champs d’intérêt : des conférenciers offrant de nouveaux trucs pratiques pour économiser sur l’énergie, un débat entre les entrepreneurs pour évaluer les différents avantages et inconvénients des options en écoconstruction, des orientations quant aux divers règlements municipaux, aux certifications existantes, à l’autoproduction énergétique, aux coûts des projets de maisons écologiques et leurs variantes, les propriétés des différents matériaux écologiques pour la finition intérieure, à un nombre plus large d’exposants et de kiosques… D’ici à ce que soit mis sur pied ce prochain colloque, vous êtes invités à découvrir les formations Écohabitation, offertes tout au long de l’année, qui pourront vous guider et vous donner des outils pour répondre à vos attentes. Il n’en tient maintenant qu’à vous de rêver vos idées et de débuter vos projets, pour faire de votre habitation un milieu sain où il fait bon vivre !

Le Colloque 2014 a été rendu possible grâce au ministère des Ressources naturelles du Québec, Grand partenaire d’Écohabitation et du Rendez-vous Écohabitation 2014, et à CAA Québec-Habitation, Partenaire Majeur d’Écohabitation et du Rendez-vous Écohabitation 2014. Merci à l’École d’architecture de l’Université de Montréal pour sa collaboration dans l’organisation du colloque.

DES SYSTÈMES ÉNERGÉTIQUES COMPLEXES

La conception a intégré de nombreux systèmes éco-énergétiques : des systèmes de chauffage et de climatisation géothermique en circuit fermé, ainsi que d’une ventilation d’air naturelle, doivent permettre de répandre chaleur ou fraîcheur dans les autres bâtiments connectés. Les logements sociaux, n’ayant pas pu bénéficier de géothermie par manque de subventions, détiennent quant à eux quelques chaudières à gaz centrales qui économisent aussi beaucoup d’énergie, à savoir environ 536 MWh par année.

C’est l’organisme Énergie verte Benny Farm qui tient le rôle dans la gestion des technologies : il opère et entretient les nombreuses installations éco-énergétiques des bâtiments.

L’avantage recherché de ces systèmes est évidemment environnemental, mais le bénéfice recherché était également financier : il est attendu de ce type d’équipements performants un rendement financier à long terme. En effet, l’économie des coûts énergétiques généraux pour Énergie verte Benny Farm doit s’élèver à environ 46% !

DU CÔTÉ DE LA GESTION DE L’EAU : DES INVESTISSEMENTS PROFITABLES

L’implantation d’infrastructures écologiques combinée à une autogestion participative de la communauté engendre des réductions des coûts visant la municipalité :

© Jean-François Vézina

• La majorité des unités d’habitations comprend un recouvrement végétal extensif (tapissage de plantes n’ayant pas beaucoup besoin d’entretien) sur les toits ainsi que des jardins d’eau. Ceci contribue largement à réduire le phénomène d’îlot de chaleur, ce qui est un enjeu crucial pour la ville de Montréal.
• Le projet prévoit également des toits verts intensifs cultivés permettant de recueillir ces eaux pluviales grâce à l’absorption des végétaux.
• Des bassins filtrants sont également mis en place pour seconder les toits verts, récolter les eaux de surplus et arroser le reste de la végétation.

Ces infrastructures de gestion des eaux visent la limitation de l’augmentation des taxes municipales sur le prix des logements. En effet, elles génèrent une réduction des coûts d’évacuation des eaux de pluies pour la municipalité et permettent de désengorger le réseau de canalisations souterraines montréalais, déjà saturé.

Ainsi, les taxes spéciales sur la consommation d’eau (par logement et par établissement) ont le potentiel d’être considérablement réduites grâce à l’économie annuelle de 18 millions de litres d’eau consommée par l’ensemble de bâtiments, comparativement à une construction traditionnelle équivalente. La taxe relative aux égouts est également diminuée grâce à la réduction de 66% du rejet d’eaux grises (eau non-potable). ces systèmes visent la limitation de l’augmentation des taxes municipales sur le prix des logements.

UNE IDÉE PORTEUSE

La participation de nombreux professionnels reconnus et des résidents a permis de cibler les besoins du quartier, des habitants et de la municipalité à travers un plan d’action stratégique de développement durable. Ce processus a abouti sur un fonctionnement en symbiose parfaite avec l’aspect humain et environnemental. Cette subsidiarité est un élément très important pour conserver la qualité du milieu social déjà bien établi. De plus, de nombreuses installations socio-écologiques comme les jardins communautaires, la création d’un sentiment d’appartenance à travers les aménagements paysagers et l’architecture contribuent amplement à l’amélioration de la qualité de vie locale jour après jour dans un milieu urbain dense.

En somme, logement social et bâtiment durable ne sont pas incompatibles, c’est une idée porteuse pour de nouveaux développements similaires au Québec. L’Office municipal d’Habitation de Longueuil l’a compris, son Projet Bord-de-l’Eau, dont les habitations certifiées LEED® Canada pour les habitations en témoigne.

Voir le dossier de recherche complet.

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Sources:

- L’ŒUF Architectes. (s.d). Benny Farm et Green Energy Benny Farm. Récupéré le 6 mai 2014.

- Méthé, Jean-François. Écohabitation la ressource en habitation écologique. Récupéré le 21 mai 2014

- Office municipal d’habitation de Montréal. (s.d). Benny Farm : les travaux majeurs. Récupéré le 7 mai 2014

- Les calculs ont été faits grâce aux schémas de la firme L’ŒUF