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Choisir son nouveau comptoir… pas juste une question de goût!
Les comptoirs sont généralement faits de matériaux massifs qui présentent de forts impacts sur les milieux naturels – extraction, transport, etc. Certains sont nocifs, d’autres très coûteux, quelques uns peu durables. Quel matériau choisir?
En termes de comptoirs, le matériau parfait n’existe pas. En plus de l’esthétisme, du prix, de la durabilité, l’impact sur l’environnement et la santé doivent aussi être pris en compte: teneur en COV et autres éléments nocifs, produits de finition et d’obturation ajoutés, provenance, énergie grise… De quoi être complètement perdu!
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La démocratisation de l’énergie solaire est belle et bien à nos portes!
10 ans. Une décennie tout au plus. C’est la période que prédisent plusieurs experts avant la démocratisation, puis une adoption à grande échelle des panneaux solaires sur les toits des résidences québécoises. Même IKEA se met de la partie en offrant un produit alléchant. Et oubliez la clé hexagonale, le géant suédois s’occupe du montage et de la pose!
Depuis quelques années, on observe un véritable engouement mondial, ainsi qu’au Québec, pour l’autoproduction d’énergie solaire. À tel point que Martin Lambert, propriétaire de l’entreprise Ecosolaris à Saint-Jérôme, distributeur de panneaux solaires n’hésite pas à qualifier l’industrie de « cool et sexy » auprès des consommateurs.[1] En effet, les panneaux solaires photovoltaïques (pv) ont la cote et l’industrie se développe à une vitesse fulgurante!
La technologie solaire maintenant (presque) abordable
Il y a encore vingt ans, une telle révolution était impensable. C’est que les prix ont drastiquement chutés. Comment? À cause de la multiplication des sources d’énergies renouvelables, une gestion optimisée (informatisée) de la demande et du développement de la technologie, principalement des panneaux photovoltaïques et des batteries.
Dans plusieurs pays, les panneaux solaires sont dorénavant abordables. Par exemple, en Hollande, il est possible de se procurer 10 panneaux solaires pour 4000 euros selon Normand Mousseau, professeur de physique à l’Université de Montréal et directeur académique de l’Institut de l’énergie Trottier.[1]
© TeslaLes prix chutent aussi chez nos voisins du sud. Plusieurs compagnies, tel que SolarCity, offrent l’équipement gratuitement en échange de la location de votre toit et l’achat de l’énergie solaire produite pour une période donnée. Acquérir un terrain pour construire un parc solaire est beaucoup plus dispendieux pour les entreprises qu’utiliser l’espace déjà disponible sur des millions de toits partout aux États-Unis ou ailleurs dans le monde! Tout en restant connectés au réseau principal, les bâtiments deviennent ainsi semi-autonomes en énergie. En s’associant à Tesla, une compagnie novatrice de renom, pour le développement de leurs produits, l’offre de SolarCity attire de plus en plus de propriétaires américains.
Textures et finis des tuiles solaires Tesla, @TeslaD’ailleurs, Tesla a annoncé plus tôt cet été une chute de prix de ses toits solaires. Il est maintenant possible de se les procurer pour 21,85$ USD le pi2. C’est 20 % moins cher qu’une toiture traditionnelle lorsqu’on prend en compte les économies d’énergies et les crédits de taxes accordés. En plus d’être abordables, leurs toitures sont jolies, répliquant le design de tuiles d’ardoise ou de terracotta. La compagnie offre même une garantie « infinie », soit la durée de vie de la maison ou encore de durée indéterminée. Pour en savoir plus, consulter l’article ici.
Les grands du secteur manufacturier se joignent aussi à la course. IKEA Grande-Bretagne propose maintenant à ses clients un système intégré de panneaux solaires avec batteries pour stockage. On peut d’ailleurs lire sur leur site : « IKEA apporte la source d’énergie la plus durable, celle du soleil, chez-vous, à un prix très compétitif » (traduction libre). On peut aussi compter sur IKEA pour offrir un design attrayant, en dissimulant les panneaux ou encore en les intégrants dans des éléments architecturaux. Si ce n’est pas la preuve irréfutable que le solaire se démocratise!
Panneaux solaires d’IKEA, @IKEAEt pendant ce temps au Québec?
Les compagnies, telles Solarcity, sont présentement absentes au Québec pour des raisons règlementaires, mais plusieurs aimeraient bien s’implanter sur le marché québécois. En effet, lorsque qu’une compagnie produit de l’énergie, celle-ci est soumise au cadre règlementaire de la Régie de l’énergie créant ainsi une barrière. Par contre, M. Mousseau prédit que sous la pression grandissante des consommateurs, ces barrières pourraient rapidement tombées.[2]
Karel Mayrand, porte-parole de la fondation David Suzuki, prédit que le seuil où les prix de production de l’énergie solaire vont descendre en dessous des prix de l’hydro-électricité est à prévoir dans aussi peu que sept ans. C’est aussi l’avis d’Emmanuel Cosgrove, directeur général chez Écohabitation.
Et le rôle d’Hydro-Québec dans cette révolution?
Tous les experts sondés sont d’avis qu’Hydro-Québec doit donner un sérieux coup de gouvernail…pour ne pas manquer le bateau. Il est clair que ces nouveaux modèles de production décentralisés viennent ébranler le monopole de la société d’état qui se doit d’agir rapidement et adapter son modèle d’affaire.
Dans le cadre de son Plan d’action de la politique énergétique 2030, Hydro-Québec propose la réalisation d’un projet pilote de parc solaire au Québec dont la mise en œuvre est prévue pour cette année. Il est aussi fait mention que des tests sont présentement menés sur différentes technologies solaires à panneaux voltaïques.
Selon Denis Boyer, coordonnateur en efficacité énergétique chez Écohabitation, la société d’état tout intérêt à développer un volet solaire. Cette source d’énergie, à laquelle on peut apposer une étiquette verte, peut ainsi être exportée plus chère que l’hydro-électricité, qui elle n’est pas considérée comme tel. « Un parc solaire serait plus prévisible et facile à gérer qu’un réseau décentralisé dans un contexte de mesurage net. Seule l’énergie non-utilisée par l’autoproducteur est retournée dans le réseau». Cependant, la présence de panneaux solaires chez les particuliers leur assurerait une source d’énergie, bien qu’intermittente, en cas de panne du distributeur.
Le souhait d’Écohabitation
Hydro-Québec dit encourager l’autoproduction d’électricité en offrant des crédits sous forme de kilowattheures aux autoproducteurs souscrivant à l’option de mesurage net permettant aux autoproducteurs admissibles d’injecter leurs surplus d’électricité dans le réseau d’Hydro-Québec. Présentement, la règlementation n’autorise pas un autoproducteur à vendre son surplus à Hydro-Québec. Pour en savoir plus.
Ce n’est pas ce que l’on peut appeler une offre très avantageuse… C’est aussi pour cette raison qu’il y a pour le moment peu d’autoproducteurs au Québec. Rentabiliser un investissement en panneaux solaires prend environ 10 à 15 ans, en date d’aujourd’hui. Mais la donne pourrait changer rapidement.
« Avec l’arrivée de nouveaux joueurs dans l’approvisionnement et l’installation de systèmes « clef en mains » et la chute prévisible des prix de l’autoproduction, Hydro-Québec devra se positionner et ses choix stratégiques détermineront dans une grande mesure l’avenir de l’industrie solaire au Québec. » Denis, Boyer.
@CC, BerndÉcohabitation se questionne sur la pertinence d’investir nos fonds publics dans le développement d’un parc solaire au lieu d’inciter les citoyens désireux d’investir en offrant un taux avantageux pour les abonnés de mesurage net. « Au lieu d’investir nos fonds dans un grand parc, pourquoi pas nous inciter, les citoyens, à investir nous même en offrant un taux avantageux pour les abonnés de mesurage net (au moins 0,10$/kWh) au lieu du rachat au coût de vente tarif D? », propose Emmanuel Cosgrove. Hydro-Québec, tu embarques?
Le sujet vous intéresse, ne manquez pas nos FORMATIONS à venir cet automne
- Électricité solaire photovoltaïque – Pour tout savoir sur comment produire sa propre électricité solaire. 26 & 27 août 2017
- Énergies renouvelables – 30 heures de cours pour apprendre à produire de l’électricité avec des modules photovoltaïques, des éoliennes ou de la microhydroéléctricité. À partir du 4 octobre 2017.
[1, 2, 3] idem
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La démocratisation de l’énergie solaire est belle et bien à nos portes!
10 ans. Une décennie tout au plus. C’est la période que prédisent plusieurs experts avant la démocratisation, puis une adoption à grande échelle des panneaux solaires sur les toits des résidences québécoises. Même IKEA se met de la partie en offrant un produit alléchant. Et oubliez la clé hexagonale, le géant suédois s’occupe du montage et de la pose!
Depuis quelques années, on observe un véritable engouement mondial, ainsi qu’au Québec, pour l’autoproduction d’énergie solaire. À tel point que Martin Lambert, propriétaire de l’entreprise Ecosolaris à Saint-Jérôme, distributeur de panneaux solaires n’hésite pas à qualifier l’industrie de « cool et sexy » auprès des consommateurs.[1] En effet, les panneaux solaires photovoltaïques (pv) ont la cote et l’industrie se développe à une vitesse fulgurante!
La technologie solaire maintenant (presque) abordable
Il y a encore vingt ans, une telle révolution était impensable. C’est que les prix ont drastiquement chutés. Comment? À cause de la multiplication des sources d’énergies renouvelables, une gestion optimisée (informatisée) de la demande et du développement de la technologie, principalement des panneaux photovoltaïques et des batteries.
Dans plusieurs pays, les panneaux solaires sont dorénavant abordables. Par exemple, en Hollande, il est possible de se procurer 10 panneaux solaires pour 4000 euros selon Normand Mousseau, professeur de physique à l’Université de Montréal et directeur académique de l’Institut de l’énergie Trottier.[1]
© TeslaLes prix chutent aussi chez nos voisins du sud. Plusieurs compagnies, tel que SolarCity, offrent l’équipement gratuitement en échange de la location de votre toit et l’achat de l’énergie solaire produite pour une période donnée. Acquérir un terrain pour construire un parc solaire est beaucoup plus dispendieux pour les entreprises qu’utiliser l’espace déjà disponible sur des millions de toits partout aux États-Unis ou ailleurs dans le monde! Tout en restant connectés au réseau principal, les bâtiments deviennent ainsi semi-autonomes en énergie. En s’associant à Tesla, une compagnie novatrice de renom, pour le développement de leurs produits, l’offre de SolarCity attire de plus en plus de propriétaires américains.
Textures et finis des tuiles solaires Tesla, @TeslaD’ailleurs, Tesla a annoncé plus tôt cet été une chute de prix de ses toits solaires. Il est maintenant possible de se les procurer pour 21,85$ USD le pi2. C’est 20 % moins cher qu’une toiture traditionnelle lorsqu’on prend en compte les économies d’énergies et les crédits de taxes accordés. En plus d’être abordables, leurs toitures sont jolies, répliquant le design de tuiles d’ardoise ou de terracotta. La compagnie offre même une garantie « infinie », soit la durée de vie de la maison ou encore de durée indéterminée. Pour en savoir plus, consulter l’article ici.
Les grands du secteur manufacturier se joignent aussi à la course. IKEA Grande-Bretagne propose maintenant à ses clients un système intégré de panneaux solaires avec batteries pour stockage. On peut d’ailleurs lire sur leur site : « IKEA apporte la source d’énergie la plus durable, celle du soleil, chez-vous, à un prix très compétitif » (traduction libre). On peut aussi compter sur IKEA pour offrir un design attrayant, en dissimulant les panneaux ou encore en les intégrants dans des éléments architecturaux. Si ce n’est pas la preuve irréfutable que le solaire se démocratise!
Panneaux solaires d’IKEA, @IKEAEt pendant ce temps au Québec?
Les compagnies, telles Solarcity, sont présentement absentes au Québec pour des raisons règlementaires, mais plusieurs aimeraient bien s’implanter sur le marché québécois. En effet, lorsque qu’une compagnie produit de l’énergie, celle-ci est soumise au cadre règlementaire de la Régie de l’énergie créant ainsi une barrière. Par contre, M. Mousseau prédit que sous la pression grandissante des consommateurs, ces barrières pourraient rapidement tombées.[2]
Karel Mayrand, porte-parole de la fondation David Suzuki, prédit que le seuil où les prix de production de l’énergie solaire vont descendre en dessous des prix de l’hydro-électricité est à prévoir dans aussi peu que sept ans. C’est aussi l’avis d’Emmanuel Cosgrove, directeur général chez Écohabitation.
Et le rôle d’Hydro-Québec dans cette révolution?
Tous les experts sondés sont d’avis qu’Hydro-Québec doit donner un sérieux coup de gouvernail…pour ne pas manquer le bateau. Il est clair que ces nouveaux modèles de production décentralisés viennent ébranler le monopole de la société d’état qui se doit d’agir rapidement et adapter son modèle d’affaire.
Dans le cadre de son Plan d’action de la politique énergétique 2030, Hydro-Québec propose la réalisation d’un projet pilote de parc solaire au Québec dont la mise en œuvre est prévue pour cette année. Il est aussi fait mention que des tests sont présentement menés sur différentes technologies solaires à panneaux voltaïques.
Selon Denis Boyer, coordonnateur en efficacité énergétique chez Écohabitation, la société d’état tout intérêt à développer un volet solaire. Cette source d’énergie, à laquelle on peut apposer une étiquette verte, peut ainsi être exportée plus chère que l’hydro-électricité, qui elle n’est pas considérée comme tel. « Un parc solaire serait plus prévisible et facile à gérer qu’un réseau décentralisé dans un contexte de mesurage net. Seule l’énergie non-utilisée par l’autoproducteur est retournée dans le réseau». Cependant, la présence de panneaux solaires chez les particuliers leur assurerait une source d’énergie, bien qu’intermittente, en cas de panne du distributeur.
Le souhait d’Écohabitation
Hydro-Québec dit encourager l’autoproduction d’électricité en offrant des crédits sous forme de kilowattheures aux autoproducteurs souscrivant à l’option de mesurage net permettant aux autoproducteurs admissibles d’injecter leurs surplus d’électricité dans le réseau d’Hydro-Québec. Présentement, la règlementation n’autorise pas un autoproducteur à vendre son surplus à Hydro-Québec. Pour en savoir plus.
Ce n’est pas ce que l’on peut appeler une offre très avantageuse… C’est aussi pour cette raison qu’il y a pour le moment peu d’autoproducteurs au Québec. Rentabiliser un investissement en panneaux solaires prend environ 10 à 15 ans, en date d’aujourd’hui. Mais la donne pourrait changer rapidement.
« Avec l’arrivée de nouveaux joueurs dans l’approvisionnement et l’installation de systèmes « clef en mains » et la chute prévisible des prix de l’autoproduction, Hydro-Québec devra se positionner et ses choix stratégiques détermineront dans une grande mesure l’avenir de l’industrie solaire au Québec. » Denis, Boyer.
@CC, BerndÉcohabitation se questionne sur la pertinence d’investir nos fonds publics dans le développement d’un parc solaire au lieu d’inciter les citoyens désireux d’investir en offrant un taux avantageux pour les abonnés de mesurage net. « Au lieu d’investir nos fonds dans un grand parc, pourquoi pas nous inciter, les citoyens, à investir nous même en offrant un taux avantageux pour les abonnés de mesurage net (au moins 0,10$/kWh) au lieu du rachat au coût de vente tarif D? », propose Emmanuel Cosgrove. Hydro-Québec, tu embarques?
Le sujet vous intéresse, ne manquez pas nos FORMATIONS à venir cet automne
- Électricité solaire photovoltaïque – Pour tout savoir sur comment produire sa propre électricité solaire. 26 & 27 août 2017
- Énergies renouvelables – 30 heures de cours pour apprendre à produire de l’électricité avec des modules photovoltaïques, des éoliennes ou de la microhydroéléctricité. À partir du 4 octobre 2017.
[1, 2, 3] idem
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Le toit cathédrale : réponses à vos questions
Questions tendances de la saison : comment aérer, isoler et étanchéiser un toit cathédrale? Ventiler ou non l’espace? Où poser le pare-vapeur? Quels matériaux utiliser? Bref, comment bien construire ou rénover cette toiture hors du commun et potentiellement problématique.
CLIQUEZ POUR AGRANDIR © velux.caQuand faut-il réagir?
La présence de givre ou de taches sur l’isolant en place, l’accumulation de glace sur le pourtour de la toiture, l’infiltration d’eau et d’air, des coûts de chauffage trop élevés… Autant de signaux d’alerte qui vous annoncent que vous devriez peut-être songer à refaire l’isolation et l’étanchéité de votre toit cathédrale.
BARRIÈRES DE GLACE
Si elles se forment sur votre toit, c’est que l’isolation ou l’étanchéité à l’air sont déficientes. Les barrières de glace des toits cathédrales sont difficiles à prévenir, mais il vous faudra tenter au mieux d’y remédier en arrêtant les fuites d’air, en isolant et en ventilant. Pourquoi est-ce important? Car les amoncellements de glace pourraient entraîner une infiltration et accumulation d’eau et d’humidité dans votre toit… Et votre maison !
Toit cathédrale: faut-il ventiler?
La question de la ventilation du toit cathédrale est complexe. Certaines toitures isolées avec de la cellulose soufflée ne laissent aucune place à la ventilation sans que cela n’entraîne des conséquences négatives. Toutefois, il y a généralement des infiltrations d’air autour des luminaires ou de toute autre perforation dans le plafond. Ces infiltrations d’air chaud et humide peuvent devenir source de condensation et de moisissure. La ventilation de la toiture est donc largement souhaitable, et vivement conseillée par Écohabitation, particulièrement si vous voulez vous éviter d’éventuels problèmes à long terme (il est même mieux d’éviter la ventilation mécanique du toit qui pose généralement plus de problèmes qu’autre chose).
Assurer une bonne ventilation
© rncan.gc.caLe canal de ventilation doit être situé directement sous le support de couverture (sheathing). Vous devrez conserver un minimum de 1″ d’espace d’air (2″ est mieux et 3″, idéal) et assurer une certaine ventilation de cet espace en y installant un dispositif permettant la circulation d’air de l’excédent du toit (soffite) à la partie supérieure (ventilateurs de comble et évents). Le canal de ventilation ainsi créé permet une ventilation passive. Il ne nécessite normalement pas l’ajout d’une ventilation mécanique.
Pour un toit cathédrale classique, si la moitié des ouvertures sont situées sur la crête et l’autre moitié, le long de la bordure du toit, un ratio standard de 1:300 (surface de ventilation nette par surface de plafond) sera suffisant. Par contre, si les ouvertures se trouvent uniquement au niveau du débord de toit et qu’il n’y en a aucune sur le faîte, il faut plutôt prévoir un ratio de 1:150.
Référez-vous aux données des fabricants en ce qui a trait au niveau de performance, car de nombreux facteurs entrent en compte. Les informations sont généralement disponibles sur l’emballage ou sur le portail web des fabricants. Ces derniers offrent par ailleurs des services techniques pour vous orienter au mieux, ce qui suffit généralement à optimiser le système.
Dans tous les cas, la ventilation est valable seulement si la forme de votre toit est simple, et qu’elle permet une ventilation en ligne droite entre les soffites et la crête (faîte). Au contraire, si la géométrie de la toiture est complexe et comprends de nombreuses lucarnes et vallées, par exemple, il sera impossible d’assurer un mouvement d’air adéquat. Vous devrez dans ce cas considérer la construction (ou la rénovation) du toit en espace non ventilé.
Étanchéité à l’air: mode d’emploi
Le plus important est de parfaitement sceller les fuites d’air. Pour assurer l’étanchéité à l’air, vous pouvez gicler tous les joints avec de la mousse d’étanchéité de polyuréthane à cellules fermées. Il faut également s’assurer de bien colmater toutes les ouvertures (ventilateur de salle de bain et de cuisine, colonne de plomberie, câbles électriques, plafonniers, etc). Il ne doit y avoir aucun point d’interruption dans l’application du polyuréthane, surtout à l’endroit où la toiture rejoint le mur. Le polyuréthane devra continuer par-dessus la sablière du mur pour s’assurer d’une étanchéité parfaite. Les conséquences peuvent être assez graves en termes de condensation et ne sont pas dépendantes de la taille de l’infiltration d’air. Même un percement minime dans la continuité du polyuréthane peut créer un mouvement d’air qui causera des problèmes importants. C’est une façon de faire assez dispendieuse, mais qui devrait donner de bons résultats.
Comment isoler un toit cathédrale ventilé?
En somme, un toit cathédrale est un peu comme un mur. Tous les assemblages de murs sont applicables à ce type de structure, mais puisque c’est aussi un plafond, il faut penser à l’isoler davantage. Le code de construction exige un minimum de R41. Si vous construisez un toit cathédrale, fiez-vous aux deux images de la RBQ ci-dessous. Notez qu’Écohabitation préfère l’ajout d’isolant 1,5 fois supérieur au code (R60), voire plus si possible. Quand nous investissons lourdement en rénovation ou en construction, il vaut toujours mieux que moins.
CLIQUEZ POUR AGRANDIR © RBQCLIQUEZ POUR AGRANDIR © RBQCLIQUEZ POUR AGRANDIR © ÉcohabitationCLIQUEZ POUR AGRANDIR © ÉcohabitationIl est rare que l’espace libre dans la structure d’un toit existant permette d’isoler aux normes du code actuel (R41). Dans la plupart des cas, on observe des espaces d’environ 9 pouces et un quart. Avec un pouce de lame d’air, le 8 pouces restant n’est jamais suffisant pour un R41 dans l’entretoit, peu importe l’isolant utilisé. Idéalement, il faudra gagner de l’espace. Mais si ce n’est pas une option, il est tout de même possible d’améliorer l’isolation.
Par l’extérieur
Si vous ne pouvez pas rehausser l’espace, une combinaison d’isolant rigide, en nattes ou giclé est possible afin de conserver l’espace de ventilation requis tout en atteignant la meilleure valeur R possible selon l’espace disponible. Vous pouvez par exemple mettre une couche de polyuréthane giclé (2 à 3 pouces), ce qui permettra de couper tous les ponts thermiques et de rendre le tout bien étanche à l’air. Il suffira par la suite de compléter avec des matériaux aux meilleures performances thermiques.
Si vous avez la possibilité de rehausser le niveau du toit (ou de construire un nouveau toit sur l’ancien), la solution ayant le moins d’impact environnemental se situe du côté de la cellulose. Il suffira de:
- retirer le revêtement
- enlever une partie des planches
- poser un polyéthylène sur le toit existant
- installer des panneaux entre les chevrons pour retenir la cellulose
- remplir complètement la cavité de cellulose
- installer un 2 x 3 sur les chevrons (dans le même sens)
- recouvrir le tout d’un panneau de contre-plaqué ou d’OSB
- poser un revêtement de toit
Dans les deux cas, assurez-vous de laisser un espace libre afin que l’air circule librement en haut (prévoir un espace libre minimal de 1 pouce) et de parfaitement bien sceller les fuites d’air entre les solives et le long du périmètre du toit. Le ventilateur de comble devra finalement ventiler toutes les sections.
Si vous voulez construire un nouveau toit sur l’ancien, assurez-vous que la structure pourra supporter le tout. Consultez un ingénieur en structure !
Ces solutions permettront une bonne ventilation de l’assemblage et permettront de régler le problème de la déperdition de chaleur (et des fuites d’air) à l’origine de la formation de glaçons. L’isolation par l’extérieur, si elle est bien réalisée, permettra même d’aérer assez bien le toit pour permettre l’asséchement de tous les matériaux ayants pu être atteints par l’eau et les moisissures.
Par l’intérieur
Il est plus difficile d’assurer une parfaite étanchéité à l’air lorsqu’on procède à l’isolation par l’intérieur, mais la procédure est tout de même possible. Vous pouvez premièrement tenter de mettre le plus de cellulose soufflée possible (entre la finition intérieure et le pontage en planches) si l’espace le permet, car il nécessite une bonne épaisseur. D’autres solutions:
- retirer le plâtre
- ajouter un isolant rigide directement sur la structure et l’isolant en place ou
- ajouter des fourrures sous la charpente et ajouter un isolant rigide ou
- ajouter une structure additionnelle (2 x 4) sous la charpente et ajouter un isolant en vrac tel la cellulose ou
- créer une cavité double ossature et ajouter un isolant en vrac tel la cellulose
- poser un pare-air/pare-vapeur (s’il y a un espace ventilé vers l’extérieur)
- reposer le gypse
Isoler un toit cathédrale non ventilé
CLIQUEZ POUR AGRANDIR © Green Building AdvisorMalgré les problèmes que cela peut engendrer, certaines personnes choisissent de faire un toit cathédrale non ventilé. Il est alors doublement important de s’assurer que tous les détails sont parfaitement exécutés.
Selon Martin Holladay, de Green Building Advisor, un plafond cathédrale non ventilé ne doit pas être isolé uniquement avec de la cellulose (ou tout autre matériau perméable à l’air). Une couche additionnelle d’isolant pare-air, comme du polyuréthane giclé ou encore des panneaux rigides, devrait d’abord être installée directement sous le support de couverture (il est également possible dans les régions zonées C – Saguenay, Laurentides Nord, Abitibi, etc. – de procéder par le dessus, mais cela nécessite de retirer et de replacer le revêtement). Le reste de la cavité peut ensuite être rempli avec de la cellulose pour une isolation accrue à moindre coût et à plus faible impact environnemental.
Il reste que certains sont d’avis qu’on peut isoler uniquement avec de la cellulose à haute densité. Il est dans ce cas très important de poser sous le revêtement une couche d’isolant pare-air et de parfaitement sceller le tout. Quoi qu’il en soit, Écohabitation est de l’avis de M. Holladay; si vous désirez utiliser la cellulose uniquement, il faut ventiler!
Si vous choisissez de ne pas ventiler, notez finalement qu’il est important de ne pas tout figer les éléments dans l’uréthane (tels que les panneaux de bois, ou encore la tôle), car cela devient très problématique lorsqu’il y a fuite. Mieux vaut poser un papier ou un Tyvek avec un panneau rigide avant de gicler l’isolant.
Quel isolant privilégier?
Que le toit cathédrale soit ventilé ou non, nous vous rappelons que le code exige un minimum de R41. Si vous regardez les chartes des isolants les plus couramment utilisés sur le marché, cela vous donnera une bonne idée des solutions qui s’offrent à vous, selon l’espace dont vous disposez:
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Le polyiso est effectivement l’isolant en panneau le plus performant, et pare-vapeur s’il est recouvert d’une couche d’aluminium. Attention toutefois : si vous décidez de le poser, il ne doit jamais être posé du côté froid, sans quoi il perd de ses propriétés isolantes et risque même d’endommager la structure. De même, il est déconseillé par certains experts, car ces panneaux créent un dédoublement du pare-vapeur de part et d’autre du support de couverture (GBA – Can Cellulose be Used in an Unvented Roof?).
Laine de fibre de verre en nattes R-3.3/pouce
- Cellulose R-3.6/pouce – le meilleur choix si l’espace vous le permet
- Polyuréthane giclé, cellules fermées R-6/pouce
- Polyuréthane giclé, cellules ouvertes R-4/pouce
- Panneau de polyisocyanurate R-6/pouce
- Polystyrène expansé R-3.3/pouce
- Polystyrène extrudé R-5/pouce
Lire notre dossier pour plus d’informations sur les types d’isolants à utiliser dans les toitures.
Emprisonner la vapeur, est-ce dangereux?
Oui, très dangereux! Un double pare-vapeur n’est jamais une bonne idée, à moins d’avoir une étanchéité parfaite à l’air (ce qui est rarement le cas). Alors que les toits ventilés sont construits de manière à pouvoir sécher vers l’extérieur, les toits non ventilés, eux, sont conçus pour sécher vers l’intérieur. C’est pourquoi un toit non ventilé ne devrait jamais posséder de barrière pare-vapeur à l’intérieur. Si votre entrepreneur insiste pour poser une membrane pare-vapeur à l’intérieur de votre toit non ventilé, vous pouvez toujours appliquer une peinture pare-vapeur ou une membrane semi-perméable dite « intelligente ». Cela devrait le satisfaire.
Quels sont les revêtements extérieurs possibles?
© Дмитрий Кругляк, sous licence CCPour un toit cathédrale durable, efficace et respectueux de l’environnement, les options sont nombreuses : acier peint ou galvanisé, bardeaux de cèdre ou de mélèze, toit composite ou toiture végétale… Vous pouvez les distinguer ici.
Il est même possible d’installer un toit vert sur un toit en pente! Avec des systèmes de rétention (en bois, filets anti-érosion, etc.) ou avec des systèmes précultivés, il est possible d’aller normalement jusqu’à 45 degrés de pente. Avant de faire votre choix, il faut toutefois vous informer des règles d’urbanisme en vigueur dans votre municipalité. Il peut arriver que celle-ci vous contraigne à utiliser un revêtement spécifique.
Chauffer une maison ayant un plafond cathédrale?
© maisondautrefoismg.comUn plafond cathédrale comporte des caractéristiques spécifiques qui ont un impact au niveau de la répartition de la chaleur. Dans une maison à plafond cathédrale (comme dans tout espace où le plafond est très haut), l’air chaud tend à se concentrer près du plafond. La solution la plus simple et économique est d’installer un ou plusieurs ventilateurs de plafond. Optez pour un modèle dont le mouvement peut être inversé, afin de pouvoir en profiter été comme hiver.
Notez qu’une stratification thermique très prononcée est souvent signe d’une mauvaise étanchéité de l’enveloppe (les fuites, particulièrement au bas des murs et à la jonction murs/plafond, accentuent le déplacement des masses d’air). Des travaux d’étanchéisation pourraient donc réduire vos besoins en chauffage.
Pour des conseils pratiques, consultez la section 5.4 de ce guide : Entretoit exigu, plafond cathédrale et toit plat.
Finances: est-ce rentable? Quel est le financement possible?
En terme de rentabilité, il est très difficile de savoir si le jeu en vaut la chandelle. On choisit une structure de toit cathédrale pour son aspect esthétique, et non pour ses avantages en termes de coûts. Mais une bonne isolation de la toiture est certainement très importante pour l’efficacité de l’enveloppe et sa durabilité. Par contre, seule une modélisation énergétique complète vous révèlera combien d’énergie vous pourriez économiser en faisant passer l’isolation de votre toiture à R-41 ou plus. Assurément, vous pourrez en profiter pour rendre votre toiture étanche à l’air, ce qui améliorera la performance de votre enveloppe et en réduira les coûts énergétiques.
À l’heure actuelle, il y a de nombreux programmes d’aide financière à la rénovation : voir notre actualité sur les subventions, crédits d’impôt, hypothèques vertes et programmes de l’heure.
En Bref
- Assurez-vous d’installer des couches d’isolant pour atteindre au minimum R41.
- Inclure un canal de ventilation entre le revêtement et l’isolation : une assurance peu dispendieuse contre les nombreux risques potentiels.
-
Un toit en pente n’est pas toujours une bonne idée. Parfois, un bon vieux grenier aéré est la meilleure façon de couronner votre maison.
Sources
-
Le service d’assistance d’Écohabitation
-
Green Building Advisor
-
Ressources naturelles Canada
-
Société canadienne d’hypothèques et de logement
Pour en apprendre plus
-
Ressources naturelles Canada – Emprisonnons la chaleur – Toits et Entretoits
-
Manitoba Hydro. Isolation thermique des combles
-
L’isolation de votre maison – SCHL
-
Problèmes avec votre couverture et votre vide sous toit – SCHL
-
Scellement, calfeutrage et pose de coupe-bise – Manitoba Hydro
-
Toits et entretoits : Cas particuliers – RNCan
Plus de schémas de toits cathédrales
- Building Science Corporation - Building Profile: Very Cold Climate: Aspen
- Building Science Corporation - Building Profile: Very Cold Climate: Minneapolis
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Le toit cathédrale : réponses à vos questions
Questions tendances de la saison : comment aérer, isoler et étanchéiser un toit cathédrale? Ventiler ou non l’espace? Où poser le pare-vapeur? Quels matériaux utiliser? Bref, comment bien construire ou rénover cette toiture hors du commun et potentiellement problématique.
CLIQUEZ POUR AGRANDIR © velux.caQuand faut-il réagir?
La présence de givre ou de taches sur l’isolant en place, l’accumulation de glace sur le pourtour de la toiture, l’infiltration d’eau et d’air, des coûts de chauffage trop élevés… Autant de signaux d’alerte qui vous annoncent que vous devriez peut-être songer à refaire l’isolation et l’étanchéité de votre toit cathédrale.
BARRIÈRES DE GLACE
Si elles se forment sur votre toit, c’est que l’isolation ou l’étanchéité à l’air sont déficientes. Les barrières de glace des toits cathédrales sont difficiles à prévenir, mais il vous faudra tenter au mieux d’y remédier en arrêtant les fuites d’air, en isolant et en ventilant. Pourquoi est-ce important? Car les amoncellements de glace pourraient entraîner une infiltration et accumulation d’eau et d’humidité dans votre toit… Et votre maison !
Toit cathédrale: faut-il ventiler?
La question de la ventilation du toit cathédrale est complexe. Certaines toitures isolées avec de la cellulose soufflée ne laissent aucune place à la ventilation sans que cela n’entraîne des conséquences négatives. Toutefois, il y a généralement des infiltrations d’air autour des luminaires ou de toute autre perforation dans le plafond. Ces infiltrations d’air chaud et humide peuvent devenir source de condensation et de moisissure. La ventilation de la toiture est donc largement souhaitable, et vivement conseillée par Écohabitation, particulièrement si vous voulez vous éviter d’éventuels problèmes à long terme (il est même mieux d’éviter la ventilation mécanique du toit qui pose généralement plus de problèmes qu’autre chose).
Assurer une bonne ventilation
© rncan.gc.caLe canal de ventilation doit être situé directement sous le support de couverture (sheathing). Vous devrez conserver un minimum de 1″ d’espace d’air (2″ est mieux et 3″, idéal) et assurer une certaine ventilation de cet espace en y installant un dispositif permettant la circulation d’air de l’excédent du toit (soffite) à la partie supérieure (ventilateurs de comble et évents). Le canal de ventilation ainsi créé permet une ventilation passive. Il ne nécessite normalement pas l’ajout d’une ventilation mécanique.
Pour un toit cathédrale classique, si la moitié des ouvertures sont situées sur la crête et l’autre moitié, le long de la bordure du toit, un ratio standard de 1:300 (surface de ventilation nette par surface de plafond) sera suffisant. Par contre, si les ouvertures se trouvent uniquement au niveau du débord de toit et qu’il n’y en a aucune sur le faîte, il faut plutôt prévoir un ratio de 1:150.
Référez-vous aux données des fabricants en ce qui a trait au niveau de performance, car de nombreux facteurs entrent en compte. Les informations sont généralement disponibles sur l’emballage ou sur le portail web des fabricants. Ces derniers offrent par ailleurs des services techniques pour vous orienter au mieux, ce qui suffit généralement à optimiser le système.
Dans tous les cas, la ventilation est valable seulement si la forme de votre toit est simple, et qu’elle permet une ventilation en ligne droite entre les soffites et la crête (faîte). Au contraire, si la géométrie de la toiture est complexe et comprends de nombreuses lucarnes et vallées, par exemple, il sera impossible d’assurer un mouvement d’air adéquat. Vous devrez dans ce cas considérer la construction (ou la rénovation) du toit en espace non ventilé.
Étanchéité à l’air: mode d’emploi
Le plus important est de parfaitement sceller les fuites d’air. Pour assurer l’étanchéité à l’air, vous pouvez gicler tous les joints avec de la mousse d’étanchéité de polyuréthane à cellules fermées. Il faut également s’assurer de bien colmater toutes les ouvertures (ventilateur de salle de bain et de cuisine, colonne de plomberie, câbles électriques, plafonniers, etc). Il ne doit y avoir aucun point d’interruption dans l’application du polyuréthane, surtout à l’endroit où la toiture rejoint le mur. Le polyuréthane devra continuer par-dessus la sablière du mur pour s’assurer d’une étanchéité parfaite. Les conséquences peuvent être assez graves en termes de condensation et ne sont pas dépendantes de la taille de l’infiltration d’air. Même un percement minime dans la continuité du polyuréthane peut créer un mouvement d’air qui causera des problèmes importants. C’est une façon de faire assez dispendieuse, mais qui devrait donner de bons résultats.
Comment isoler un toit cathédrale ventilé?
En somme, un toit cathédrale est un peu comme un mur. Tous les assemblages de murs sont applicables à ce type de structure, mais puisque c’est aussi un plafond, il faut penser à l’isoler davantage. Le code de construction exige un minimum de R41. Si vous construisez un toit cathédrale, fiez-vous aux deux images de la RBQ ci-dessous. Notez qu’Écohabitation préfère l’ajout d’isolant 1,5 fois supérieur au code (R60), voire plus si possible. Quand nous investissons lourdement en rénovation ou en construction, il vaut toujours mieux que moins.
CLIQUEZ POUR AGRANDIR © RBQCLIQUEZ POUR AGRANDIR © RBQCLIQUEZ POUR AGRANDIR © ÉcohabitationCLIQUEZ POUR AGRANDIR © ÉcohabitationIl est rare que l’espace libre dans la structure d’un toit existant permette d’isoler aux normes du code actuel (R41). Dans la plupart des cas, on observe des espaces d’environ 9 pouces et un quart. Avec un pouce de lame d’air, le 8 pouces restant n’est jamais suffisant pour un R41 dans l’entretoit, peu importe l’isolant utilisé. Idéalement, il faudra gagner de l’espace. Mais si ce n’est pas une option, il est tout de même possible d’améliorer l’isolation.
Par l’extérieur
Si vous ne pouvez pas rehausser l’espace, une combinaison d’isolant rigide, en nattes ou giclé est possible afin de conserver l’espace de ventilation requis tout en atteignant la meilleure valeur R possible selon l’espace disponible. Vous pouvez par exemple mettre une couche de polyuréthane giclé (2 à 3 pouces), ce qui permettra de couper tous les ponts thermiques et de rendre le tout bien étanche à l’air. Il suffira par la suite de compléter avec des matériaux aux meilleures performances thermiques.
Si vous avez la possibilité de rehausser le niveau du toit (ou de construire un nouveau toit sur l’ancien), la solution ayant le moins d’impact environnemental se situe du côté de la cellulose. Il suffira de:
- retirer le revêtement
- enlever une partie des planches
- poser un polyéthylène sur le toit existant
- installer des panneaux entre les chevrons pour retenir la cellulose
- remplir complètement la cavité de cellulose
- installer un 2 x 3 sur les chevrons (dans le même sens)
- recouvrir le tout d’un panneau de contre-plaqué ou d’OSB
- poser un revêtement de toit
Dans les deux cas, assurez-vous de laisser un espace libre afin que l’air circule librement en haut (prévoir un espace libre minimal de 1 pouce) et de parfaitement bien sceller les fuites d’air entre les solives et le long du périmètre du toit. Le ventilateur de comble devra finalement ventiler toutes les sections.
Si vous voulez construire un nouveau toit sur l’ancien, assurez-vous que la structure pourra supporter le tout. Consultez un ingénieur en structure !
Ces solutions permettront une bonne ventilation de l’assemblage et permettront de régler le problème de la déperdition de chaleur (et des fuites d’air) à l’origine de la formation de glaçons. L’isolation par l’extérieur, si elle est bien réalisée, permettra même d’aérer assez bien le toit pour permettre l’asséchement de tous les matériaux ayants pu être atteints par l’eau et les moisissures.
Par l’intérieur
Il est plus difficile d’assurer une parfaite étanchéité à l’air lorsqu’on procède à l’isolation par l’intérieur, mais la procédure est tout de même possible. Vous pouvez premièrement tenter de mettre le plus de cellulose soufflée possible (entre la finition intérieure et le pontage en planches) si l’espace le permet, car il nécessite une bonne épaisseur. D’autres solutions:
- retirer le plâtre
- ajouter un isolant rigide directement sur la structure et l’isolant en place ou
- ajouter des fourrures sous la charpente et ajouter un isolant rigide ou
- ajouter une structure additionnelle (2 x 4) sous la charpente et ajouter un isolant en vrac tel la cellulose ou
- créer une cavité double ossature et ajouter un isolant en vrac tel la cellulose
- poser un pare-air/pare-vapeur (s’il y a un espace ventilé vers l’extérieur)
- reposer le gypse
Isoler un toit cathédrale non ventilé
CLIQUEZ POUR AGRANDIR © Green Building AdvisorMalgré les problèmes que cela peut engendrer, certaines personnes choisissent de faire un toit cathédrale non ventilé. Il est alors doublement important de s’assurer que tous les détails sont parfaitement exécutés.
Selon Martin Holladay, de Green Building Advisor, un plafond cathédrale non ventilé ne doit pas être isolé uniquement avec de la cellulose (ou tout autre matériau perméable à l’air). Une couche additionnelle d’isolant pare-air, comme du polyuréthane giclé ou encore des panneaux rigides, devrait d’abord être installée directement sous le support de couverture (il est également possible dans les régions zonées C – Saguenay, Laurentides Nord, Abitibi, etc. – de procéder par le dessus, mais cela nécessite de retirer et de replacer le revêtement). Le reste de la cavité peut ensuite être rempli avec de la cellulose pour une isolation accrue à moindre coût et à plus faible impact environnemental.
Il reste que certains sont d’avis qu’on peut isoler uniquement avec de la cellulose à haute densité. Il est dans ce cas très important de poser sous le revêtement une couche d’isolant pare-air et de parfaitement sceller le tout. Quoi qu’il en soit, Écohabitation est de l’avis de M. Holladay; si vous désirez utiliser la cellulose uniquement, il faut ventiler!
Si vous choisissez de ne pas ventiler, notez finalement qu’il est important de ne pas tout figer les éléments dans l’uréthane (tels que les panneaux de bois, ou encore la tôle), car cela devient très problématique lorsqu’il y a fuite. Mieux vaut poser un papier ou un Tyvek avec un panneau rigide avant de gicler l’isolant.
Quel isolant privilégier?
Que le toit cathédrale soit ventilé ou non, nous vous rappelons que le code exige un minimum de R41. Si vous regardez les chartes des isolants les plus couramment utilisés sur le marché, cela vous donnera une bonne idée des solutions qui s’offrent à vous, selon l’espace dont vous disposez:
-
Le polyiso est effectivement l’isolant en panneau le plus performant, et pare-vapeur s’il est recouvert d’une couche d’aluminium. Attention toutefois : si vous décidez de le poser, il ne doit jamais être posé du côté froid, sans quoi il perd de ses propriétés isolantes et risque même d’endommager la structure. De même, il est déconseillé par certains experts, car ces panneaux créent un dédoublement du pare-vapeur de part et d’autre du support de couverture (GBA – Can Cellulose be Used in an Unvented Roof?).
Laine de fibre de verre en nattes R-3.3/pouce
- Cellulose R-3.6/pouce – le meilleur choix si l’espace vous le permet
- Polyuréthane giclé, cellules fermées R-6/pouce
- Polyuréthane giclé, cellules ouvertes R-4/pouce
- Panneau de polyisocyanurate R-6/pouce
- Polystyrène expansé R-3.3/pouce
- Polystyrène extrudé R-5/pouce
Lire notre dossier pour plus d’informations sur les types d’isolants à utiliser dans les toitures.
Emprisonner la vapeur, est-ce dangereux?
Oui, très dangereux! Un double pare-vapeur n’est jamais une bonne idée, à moins d’avoir une étanchéité parfaite à l’air (ce qui est rarement le cas). Alors que les toits ventilés sont construits de manière à pouvoir sécher vers l’extérieur, les toits non ventilés, eux, sont conçus pour sécher vers l’intérieur. C’est pourquoi un toit non ventilé ne devrait jamais posséder de barrière pare-vapeur à l’intérieur. Si votre entrepreneur insiste pour poser une membrane pare-vapeur à l’intérieur de votre toit non ventilé, vous pouvez toujours appliquer une peinture pare-vapeur ou une membrane semi-perméable dite « intelligente ». Cela devrait le satisfaire.
Quels sont les revêtements extérieurs possibles?
© Дмитрий Кругляк, sous licence CCPour un toit cathédrale durable, efficace et respectueux de l’environnement, les options sont nombreuses : acier peint ou galvanisé, bardeaux de cèdre ou de mélèze, toit composite ou toiture végétale… Vous pouvez les distinguer ici.
Il est même possible d’installer un toit vert sur un toit en pente! Avec des systèmes de rétention (en bois, filets anti-érosion, etc.) ou avec des systèmes précultivés, il est possible d’aller normalement jusqu’à 45 degrés de pente. Avant de faire votre choix, il faut toutefois vous informer des règles d’urbanisme en vigueur dans votre municipalité. Il peut arriver que celle-ci vous contraigne à utiliser un revêtement spécifique.
Chauffer une maison ayant un plafond cathédrale?
© maisondautrefoismg.comUn plafond cathédrale comporte des caractéristiques spécifiques qui ont un impact au niveau de la répartition de la chaleur. Dans une maison à plafond cathédrale (comme dans tout espace où le plafond est très haut), l’air chaud tend à se concentrer près du plafond. La solution la plus simple et économique est d’installer un ou plusieurs ventilateurs de plafond. Optez pour un modèle dont le mouvement peut être inversé, afin de pouvoir en profiter été comme hiver.
Notez qu’une stratification thermique très prononcée est souvent signe d’une mauvaise étanchéité de l’enveloppe (les fuites, particulièrement au bas des murs et à la jonction murs/plafond, accentuent le déplacement des masses d’air). Des travaux d’étanchéisation pourraient donc réduire vos besoins en chauffage.
Pour des conseils pratiques, consultez la section 5.4 de ce guide : Entretoit exigu, plafond cathédrale et toit plat.
Finances: est-ce rentable? Quel est le financement possible?
En terme de rentabilité, il est très difficile de savoir si le jeu en vaut la chandelle. On choisit une structure de toit cathédrale pour son aspect esthétique, et non pour ses avantages en termes de coûts. Mais une bonne isolation de la toiture est certainement très importante pour l’efficacité de l’enveloppe et sa durabilité. Par contre, seule une modélisation énergétique complète vous révèlera combien d’énergie vous pourriez économiser en faisant passer l’isolation de votre toiture à R-41 ou plus. Assurément, vous pourrez en profiter pour rendre votre toiture étanche à l’air, ce qui améliorera la performance de votre enveloppe et en réduira les coûts énergétiques.
À l’heure actuelle, il y a de nombreux programmes d’aide financière à la rénovation : voir notre actualité sur les subventions, crédits d’impôt, hypothèques vertes et programmes de l’heure.
En Bref
- Assurez-vous d’installer des couches d’isolant pour atteindre au minimum R41.
- Inclure un canal de ventilation entre le revêtement et l’isolation : une assurance peu dispendieuse contre les nombreux risques potentiels.
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Un toit en pente n’est pas toujours une bonne idée. Parfois, un bon vieux grenier aéré est la meilleure façon de couronner votre maison.
Sources
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Le service d’assistance d’Écohabitation
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Green Building Advisor
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Ressources naturelles Canada
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Société canadienne d’hypothèques et de logement
Pour en apprendre plus
-
Ressources naturelles Canada – Emprisonnons la chaleur – Toits et Entretoits
-
Manitoba Hydro. Isolation thermique des combles
-
L’isolation de votre maison – SCHL
-
Problèmes avec votre couverture et votre vide sous toit – SCHL
-
Scellement, calfeutrage et pose de coupe-bise – Manitoba Hydro
-
Toits et entretoits : Cas particuliers – RNCan
Plus de schémas de toits cathédrales
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