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  • Maison-conteneur : la fausse bonne idée

    Ultra séduisante, la maison-conteneur est sujet de controverses. La pertinence, d’un point de vue écologique, reste à prouver.

    Maison-conteneur : la fausse bonne idée
    Esther Simpson, CC

    Dans les évènements d’Écohabitation, il y a souvent un participant pour poser la question fatidique de la maison-conteneur. Ce qui peut se comprendre : les maisons-conteneurs construites en Europe, qu’on peut regarder à loisir sur Internet, sont extrêmement séduisantes avec leur ligne contemporaine, leurs revêtements de métal blanc ou rouge, et l’impression de simplicité qu’elles dégagent. Et pourtant ! Construire une maison-conteneur au Québec est complexe. Non, il ne suffit pas de la poser sur la terre et de percer une jolie fenêtre toute ronde….

    1. Le métal laisse passer le froid. 

    Le métal est un conducteur thermique : cela signifie qu’il ne bloque pas le froid et ne conserve pas la chaleur. Au Québec, on est donc contraint d’isoler massivement le conteneur de l’extérieur et/ou de l’intérieur, et d’y ajouter une structure pouvant accueillir un revêtement. L’aspect métallique et industriel du conteneur n’apparaîtra qu’à l’intérieur. « Le seul avantage du conteneur est donc esthétique, explique Emmanuel Cosgrove, directeur d’Écohabitation. Il faut construire une enveloppe à haute performance énergétique autour du conteneur, s’assurer que le sous-sol en acier ne refroidit pas la maison… De plus, les conteneurs doivent être assis sur une structure de béton, ce qui augmente le risque d’avoir un pont thermique à ce point de contact. C’est un peu absurde. »

    Maison-conteneur : la fausse bonne idée
    Maisons-conteneurs en Europe, Deutsch, CC

    2. Le métal est recyclable à l’infini : le conteneur n’a pas été « sauvé de l’enfouissement ». 

    Le métal est très polluant et énergivore à fabriquer. Son bilan écologique est bien plus négatif que celui du bois. Heureusement, on peut le recycler infiniment. S’il n’était pas transformé en maison, le conteneur aurait été recyclé de toute façon. Le geste écologique est donc assez mince. Le métal étant une ressource indispensable, mieux vaut l’utiliser en faible quantité pour fabriquer des matériaux comme des toitures durables ou de la quincaillerie.

    3. Le conteneur n’est pas plus solide qu’une bonne maison à ossature bois. 

    On associe souvent toit vert et maison-conteneur au motif que le conteneur peut supporter de lourdes charges. « Là encore, c’est mal connaître les qualités du bois ! mentionne Emmanuel Cosgrove. On peut construire des maison en bois extrêmement solides, et le matériau est sain et local… » Les murs en 2X6 typique peuvent facilement prendre les charges d’un toit vert intensif,  mais il faut commander une structure de toiture à faible pente capable de prendre la charge supplémentaire. Les toits verts sont donc aussi compatibles avec les structures en bois qu’avec les conteneurs.

    Maison-conteneur : la fausse bonne idée
    CC

    4. Le conteneur peut avoir contenu des produits toxiques. 

    Pesticides, produits chimiques… Il est en général  difficile de savoir ce qui était contenu dans le… conteneur. Ce qui, malgré un nettoyage en règle, n’est pas très rassurant.

    5. Une maison-conteneur au Québec est complexe à construire et n’est pas bon marché. 

    Pour les raisons évoquées plus haut (isolation importante), et parce que les aspects techniques sont complexes (notamment les trous à percer, les jonctions, les branchements électriques), la transformation d’un conteneur en maison est chère…

    Au bout du compte, un maison en conteneurs va coûter plus cher qu’une maison en bois conventionnelle, même pour un autoconstructeur qui est soudeur de métier. Le comble, pour un processus censé être simple et accessible ! Certaines expériences (voir ci-dessous) montrent cependant qu’on peut verdir un procédé qui n’est pas écolo au départ. 

    Comment Claudie Dubreuil a écologisé sa maison-conteneur

    Maison-conteneur : la fausse bonne idée
    © Collections Dubreuil

    La jeune constructrice écologique Claudie Dubreuil a voulu tester la maison-conteneur… pour elle-même, avant de la proposer à des clients. Avec quatre conteneurs, elle s’est donc construit un chez-soi (ravissant) à Sainte-Adèle, qui a fait l’objet de publications dans les médias. Vous pouvez regarder les photos ici. 

    Claudie reconnaît que la maison-conteneur n’est pas en soi une garantie d’efficacité énergétique, et qu’elle pose des défis particuliers aux constructeurs, eu égard aux nombreuses pertes thermiques du métal. La sienne a été entièrement isolée à l’uréthane giclé et recouverte de pruche ; on a créé des planchers chauffants de béton à chaque niveau.

    « Mais elle comprend de nombreux aspects écologiques, explique Claudie. Nous avons recyclé du bois de grange, des palettes de transports, et nous avons eu recours à du bois FSC ; les murs intérieurs en métal sont très solides et s’abîmeront moins vite qu’un revêtement de gypse ; les conteneurs ont été renversés pour que le sol devienne le toit, ce qui élimine les problèmes de ponts thermiques au sol. Enfin, pour l’aspect santé, nous avons nettoyé et repeint les parois métalliques et jeté le plancher de plywood qui pouvait avoir absorbé des produits toxiques», précise Claudie. Elle est maintenant disposée à construire des maisons de ce type, ou « plus petites, façon loft new-yorkais », aux clients intéressés. Cliquez ici.

     

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  • Tour d’horizon de propriétés écologiques du Québec… à vendre !

    Vous cherchez le foyer de vos rêves idéal ? Et si un de vos critères d’achat était la durabilité ? À vous de dénicher les bonnes affaires !

    Tour d'horizon de propriétés écologiques du Québec... à vendre !

    Resserrement des règles hypothécaires, surévaluation… Le marché de l’immobilier enregistre des baisses de transactions depuis plusieurs mois. Mais le marché de l’écologique, lui, a la cote. Pourquoi ? Car nous sommes de plus en plus nombreux à nous intéresser à la performance énergétique de la maison que nous désirons acheter, à son empreinte écologique aussi.

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  • L’Amérique en transports actifs – Top 3 des meilleures initiatives

    Bientôt finie, la réputation du continent aux déplacements les plus énergivores de la planète ? Aujourd’hui, les temps changent et nous avons choisi de vous inspirer. Découvrez notre palmarès des meilleures initiatives en transport actif et embarquez dans le mouvement !

    L’Amérique en transports actifs – Top 3 des meilleures initiatives
    Sama093, CC
    L’Amérique en transports actifs – Top 3 des meilleures initiatives

    À la suite de notre article Transports actifs : été

         N°2. Portland, la visionnaire

    L’Amérique en transports actifs – Top 3 des meilleures initiatives
     
           © Émilie Piaguet
     
     

    Portland, capitale américaine du vélo (America’s bike capital) a vu grand dès les années ‘70. Elle a pris un tournant dans sa planification en décidant d’aménager la ville pour y vivre, plutôt que seulement pour y travailler. Le premier geste posé fut de transférer les fonds fédéraux destinés à la construction d’une autoroute vers la création d’une ligne de tramway. Plutôt ambitieux ! Mais aujourd’hui, Portland est un leader mondial et l’exemple nord-américain numéro 1 en matière de transports collectifs et de qualité de vie. Quelques exemples à envisager sérieusement, testés et éprouvés au fil du temps !

     

    État des lieux

    L’Amérique en transports actifs – Top 3 des meilleures initiatives
     
    L’Amérique en transports actifs – Top 3 des meilleures initiatives
    1. ©  Gary Rides Bike.com / Bike box
    2. © Adrian Linestone / Blue lane
    3. © Bikeportland.org / Support à vélo sur autobus
    L’Amérique en transports actifs – Top 3 des meilleures initiatives
    Pour en savoir plus sur les programmes:

     

     

           N°1. Bogotá, la radicale

    L’Amérique en transports actifs – Top 3 des meilleures initiatives
         © Émilie Piaguet
     
     

    Bogotá est une des villes les plus denses du monde. Et elle se trouve dans un pays où le taux de pauvreté est trois fois plus élevé que le nôtre. Il faut savoir que seulement 20% de sa population se déplace en automobile, contre 62% qui emprunte les transports collectifs chaque jour. Le seuil de faible revenu étant élevé, la population fait face à un problème de mobilité crucial, certains n’ayant même pas les moyens de prendre les transports collectifs.

    En 1998, lors de l’élection du maire Enrique Peñalosa, personnage mondialement reconnu aujourd’hui, le visage de Bogotá a complètement changé. Il a fait construire des centaines de kilomètres de pistes cyclables et de trottoirs pour permettre à la population d’accéder à un mode de transport peu cher et agréable. Il a entre autre fait retirer l’accès des automobiles à certaines rues pour les transformer complètement en piste cyclable ou en trottoir.

    Bogotá a par ailleurs développé le concept de ciclovia (piste cyclable) depuis les années ’80, qui propose la fermeture temporaire des grands axes routiers les dimanches et jours fériés pour les rendre accessibles aux usagers du transport actif. La ciclovia devient dorénavant une mesure imitée par les plus grandes villes du monde, comme New York ou encore Rio de Janeiro, au Brésil.

    Ceci étant dit, la ville compte aujourd’hui 600 km de véritables autoroutes cyclables qui accueillent chaque jour plus de 500 000 cyclistes.

     

    État des lieux

    L’Amérique en transports actifs – Top 3 des meilleures initiatives
     
    L’Amérique en transports actifs – Top 3 des meilleures initiatives
     
    1. © Henry Hernandez / Avenida Jimenez
    2. © Luis Lizarazo / rampe piétonne
    3. © Felipe Montes Jimenez / Ciclovia (piste cyclable)
     
     

    Ne manquez pas: http://www.streetfilms.org/lessons-from-bogota/ (anglais seulement)


    Sources:

    - Peñalosa Enrique. (2013, 17 septembre). Forum Urba 2015. En ville sans ma voiture: l’exemple de Bogota. (Anglais seulement). Montréal (Canada).

    - Portland Bureau of Transportation: Active Transportation.

    - Whitehorse (city of): Environmental Sustainability Department

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  • Congrès annuel de la Fédération Québécoise des Municipalités

    …et 30e Salon des Affaires Municipales

    Congrès annuel de la Fédération Québécoise des Municipalités
    © FQM
    Date: 

    Jeudi, 25 Septembre, 2014 – 07:30

    Congrès annuel de la Fédération Québécoise des Municipalités


    Centre des Congrès 1000 Boulevard René-Lévesque Est
    , Québec, Quebec, Canada, G1R 2B5

    Voir la carte: Google Maps

    Lieu

    Congrès annuel de la Fédération Québécoise des Municipalités


    Centre des Congrès 1000 Boulevard René-Lévesque Est
    , Québec, Quebec, Canada, G1R 2B5
    46° 48′ 34.3656″ N, 71° 12′ 55.5228″ W

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    Accédez à la version préliminaire du programme en format PDF en cliquant ici

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  • Congrès annuel de l’Ordre des Urbanistes du Québec 2014

    Aménager le Québec des régions, au-delà des frontières

    Congrès annuel de l'Ordre des Urbanistes du Québec 2014
    © OUQ
    Date: 

    Mercredi, 24 Septembre, 2014 – 11:00

    Congrès de l’Ordre des Urbanistes du Québec 2014


    Hôtel La Ferme 50, rue de la ferme
    , Baie Saint-Paul, Quebec, Canada, G3Z 0G2

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    Lieu

    Congrès de l’Ordre des Urbanistes du Québec 2014


    Hôtel La Ferme 50, rue de la ferme
    , Baie Saint-Paul, Quebec, Canada, G3Z 0G2
    47° 26′ 9.0564″ N, 70° 30′ 7.6644″ W

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    La rencontre annuelle des urbanistes aura lieu à Baie-Saint-Paul les 24 au 26 septembre 2014 sous le thème « Aménager le Québec des régions… au-delà des frontières ».

    Dans une réflexion sur un projet territoire pour le Québec, les conférenciers et les participants se pencheront sur le Bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent aussi bien que sur la minuscule île aux Pommes, réserve naturelle privée de l’estuaire.

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